La reconnaissance

Souvent, j’ai pensé que les commémorations, plus la date de l’évènement s’éloignait de notre présent, n’avaient plus la signification de la mémoire, mais le relent de la nostalgie. Je me suis trompé et j’ai honte de m’être trompé car au-delà du simple devoir de mémoire, il y a la reconnaissance ; la reconnaissance de ce qui a été fait pour arriver là où nous sommes.

Staline disait « la reconnaissance est une maladie de chien ! » ; sans doute confondait-il la reconnaissance qu’il aurait pu avoir envers celles et ceux qui l’ont servi et la reconnaissance que ces derniers devaient avoir à son endroit … le privilège de l’égo, de la démesure, de l’ingratitude.

En ce 11 novembre, je pense à toutes les personnes qui à leur niveau, dans leur vie, leur époque, ont contribué à défendre des causes justes, à permettre le développement, à contribuer aux réussites collectives ou individuelles et je suis reconnaissant à celles et ceux, illustres ou anonymes, qui m’ont permis, par leurs actes, au nom de la justice, de leurs idéaux ou tout simplement de l’écoute et du respect, de leur rendre hommage aujourd’hui.