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L'observateur du dimanche

L'observateur du dimanche

Le blog de Benoît de Valicourt - Je vote blanc parce que le bleu est devenu marine et le rouge a perdu de sa passion.


Apologie de la démagogie

Publié par L'observateur du dimanche sur 11 Février 2007, 18:19pm

Catégories : #observateurdudimanche

Cela fait près de 15 jours que je n'ai rien écrit, tout simplement parce que je n'avais rien à dire, d'autres écrivent ou parlent si bien quand ils n'ont rien à dire que je ne veux pas leur faire concurrence !

Je suis parti quelques jours dans les Landes (le pays d'Alain Juppé !) et j'ai lu "le petit démagogue" un livre instructif que je vous recommande, même si je ne suis pas sûr que tout soit vrai (je me méfie toujours de ce que l'on me dit !). Cependant, j'ai appris qu'un auteur du XIXème siècle a fait référence en matière de démagogie, il s'agit de Gustave Le Bon. En 1885, il publie Psychologie des foules ; dans ce livre, il présente 4 grands principes de la démagogie que les hommes politiques utilisent aujourd'hui pour séduire : d'abord exagérer son discours, ensuite affirmer, puis répéter et enfin, ne jamais tenter de rien démontrer par un raisonnement.

Cela ne vous rappelle rien ? je sais, mon ami Erick me dira que j'exagère et que son poulain n'est pas démagogue, mes amis socialistes me diront la même chose de Ségolène et ainsi de suite. Mais lorsque j'ai écouté Sarkozy devant les 100 français "représentatifs" de la population, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Le Bon, de même quand j'ai écouté Mme Royal cet après-midi.

Le SMIC à 1 500 €, l'exemplarité du service public, la sécurité pour tous, la construction de logements sociaux pour ne plus avoir de SDF en France, ... mais ils se moquent de qui ? Tous les candidats sérieux à l'élection présidentielle sont responsables politiques depuis des années, ils ont occupé les fonctions qui leur permettaient de changer les choses et rien ne s'est produit. Je me souviens qu'en 1981 quand François Mitterand a été élu, les plus conservateurs de ma famille étaient effrayés ; 25 ans plus tard, je n'ai pas le sentiment que la France a changé.

Certes, nous avons connu des avancées sociales et des progrès démocratiques (radios libres, PACS, durée des congés payés, abolition de la peine de mort, ...) mais cela correspond à l'évolution des sociétés, ce n'est pas le "politique" qui est responsable de ces changements, même dans les démocraties populaires, les droits des citoyens se sont développés. En revanche, le "politique" est responsable de l'augmentation de la dette de notre pays qui s'est considérablement aggravée depuis 25 ans. Depuis 25 ans, les femmes et les hommes politiques promettent tout et n'importe quoi à chaque campagne électorale et lorsqu'il convient de mettre en application les promesses cela a un coût pour les citoyens. Remarquez, les électeurs sont amusants, ils veulent des promesses, leurs applications, mais ne veulent pas payer la note. Heureusement, les politiques, dans leur grande sagesse, ne tiennent pas toutes leurs promesses !

Mais quand comprendrons-nous que nos responsables politiques peuvent faire toutes les promesses du monde, cela ne changera rien tant que les mentalités des citoyens ne changeront pas ; c'est à nous qu'il appartient de comprendre que nos responsables politiques ne peuvent pas s'engager à augmenter le SMIC ou réformer le système des retraites par exemple, sans que nous acceptions le prix à en payer et donc l'effort à fournir pour que ces engagements soient une volonté commune d'une société en évolution et non une promesse démagogue parce que les candidats ont oublié de dire qu'il y a toujours une facture à payer.

 

© wikipédia

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